Participation de la Cinémathèque Africaine au congrès annuel de la FIAF à Montréal : son Directeur, Monsieur Léonce TIRA, a été élu membre du Comité exécutif de la FIAF

Membre de la Fédération Internationale des Archives du Film (FIAF) depuis 1994, la Cinémathèque Africaine de Ouagadougou (CAO) participe régulièrement aux différents congrès annuels de la FIAF en virtuel ou en présentiel depuis 2021. Cette année, le Directeur de la CAO, Monsieur TIRA Léonce a été invité à participer au congrès annuel pour présenter une communication retenue par le comité scientifique du congrès dans le cadre d’un appel. Cette communication intitulée :« Archives cinématographiques et audiovisuelles africaines entre réemploi et valorisation :  cas de la création de nouveaux films, « Thomas SANKARA : l’Humain » et « Hakilitan, ou mémoire en fuite » », s’inscrivait dans le cadre d’un symposium du congrès 2025 porté sur les « Archives du film dans le Sud global » plus précisément l’axe traitant Réemploi des archives : détournement ou révision des images ?

La présentation a débuté avec une introduction qui commence par un bref historique suivi de la présentation de la CAO. Ensuite il est revenus sur le sujet proprement dit qui portait sur le réemploi des archives audiovisuelles dans des films avec des illustrations d’extraits d’images des films « Thomas SANKARA : l’Humain » et « Hakilitan, ou mémoire en fuite ».

La présentation a été très bien appréciée et félicitée par l’ensemble des intervenants.

 

 

En marge de cette Assemblée générale de la FIAF, la CAO à travers son Directeur, Monsieur TIRA Léonce, a été élu membre du Comité exécutif de la FIAF. Il est à noter que c’est un première pour l’Afrique d’intégrer ce comité actuellement composé de 13 membres. Le Président, le Secrétaire général et le Trésorier sont élus séparément par les représentants des membres de la FIAF uniquement. Sur les dix membres ordinaires du CE, sept sont élus par les représentants des membres et trois par les représentants des associés.

Le Comité exécutif actuel se compose de :

– Président: Peter Bagrov (Musée de George Eastman, Rochester)
– Secrétaire général: Tiago Baptista (Cinemateca Portuguesa, Lisbonne)

– Trésorier: Cecilia Cenciarelli (Fondazione Cineteca di Bologna, Bologne)

– Vice-Président: Sanchai Chotirosseranee (Film Archive – Public Organization, Bangkok)

Membre de la CE représentant les membres

– Caroline Fournier (Cinémathèque suisse, Lausanne), Vice-Secrétaire général:

– Arike Oke (BFI National Archive, Londres),Vice-trésorier:

– Elisa Jochum (Deutsche Kinemathek – Museum f’r Film und Fernsehen, Berlin)

– Heather Linville (Bibliothèque du Congrès – Centre national de conservation audio-visuelle, Culpeper)

– Gyurgy Raduly (Institut national du film en Hongrie – Archives du cinéma, Budapest)

– Stefanie Schulte Strathaus (Arsenal – Institut pour le film und Videokunst, Berlin)

– Ricardo Cantor Bossa (Cinemateca de Bogota, Bogot)

Membre de la CE représentant des associés

– Drika de Oliveira (Cinemateca do Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro)

– Léonce Tira (Cinémathèque Africaine de Ouagadougou – FESPACO, Ouagadougou).

 

Valorisation d’archives cinématographiques : un exemple de coopération internationale avec la Cinémathèque québécoise.

 

En 2024, la Cinémathèque québécoise, la Cinémathèque Africaine de Ouagadougou et l’Institut Fondamental d’Afrique Noire – Cheikh Anta Diop se sont uni autour d’un projet intitulé Valorisation d’archives cinématographiques : un exemple de coopération internationale, soutenu par le programme Coopération Québec-Sénégal 2024-2025 du ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec.

Cette initiative est mise en place pour assurer la sauvegarde et la valorisation des originaux de tournage captés par les cinéastes Danièle Lacourse et Yvan Patry, ainsi que leur équipe, en Érythrée, Éthiopie et au Rwanda entre 1985 et 1996. Étant la seule équipe de tournage sur place, dans les cas particuliers du Rwanda et de l’Érythrée, ce matériel est d’une rareté sans pareil, témoignant du génocide au Rwanda (trois tournages de 1994 à 1996) et de plusieurs années de la guerre d’indépendance en Érythrée (4 tournages de 1985 à 1991). Consigné sur près de 500 cassettes Betacam, ce matériel est offert par Danièle Lacourse à la Cinémathèque québécoise, une première fois en 2017, puis une seconde fois en 2021 après s’être tournée vers d’autres organismes canadiens voués à la préservation du patrimoine. Bien que son contenu soit historiquement exceptionnel, à ces deux moments, le comité d’acquisition de la Cinémathèque québécoise en est venu à la conclusion qu’elle n’était pas l’institution adéquate pour préserver, mais surtout pour valoriser ce fonds.

Ce dossier demeure sur le statu quo jusqu’en 2023, alors que Léonce Tira, directeur de la Cinémathèque Africaine de Ouagadougou réalise un stage d’observation professionnel à la Cinémathèque québécoise, soutenu par la Fédération internationale des archives du film. À ce moment, je le questionne sur les politiques d’acquisition de sa cinémathèque. C’est alors que je comprends que la proposition de Danièle Lacourse cadre tout à fait avec la mission de son organisation. C’est ainsi qu’en août 2023, Léonce et Danièle se rencontrent une première fois et que Léonce visionne un échantillonnage d’une dizaine de cassettes numérisées pour l’occasion. De retour au Burkina Fasso, Léonce nous confirme sa volonté d’intégrer le Fonds Danièle Lacourse à la collection de la Cinémathèque Africaine de Ouagadougou. Le seul aspect qui semble ambitieux est celui d’assurer le transport sécuritaire des 500 cassettes au Burkina Fasso. C’est ainsi qu’est venue l’idée d’entreprendre la numérisation du fonds afin que seuls les éléments numérisés soient transmis. Il ne restait qu’à trouver une manière de financier ce projet

En discutant avec l’un des conseillers de la Direction Afrique et Moyen-Orient du ministère des Relations internationales et de la Francophonie, j’apprends l’existence de l’Appel à projets Québec-Sénégal 2024-2025 qui soutient différentes initiatives, notamment culturelles. C’est ainsi que Léonce et moi rencontrons Abdoulaye B. Ndiaye, Directeur de l’Institut fondamental d’Afrique noire – Cheikh Anda DIOP pour discuter de l’idée suivante : que la Cinémathèque québécoise numérise les archives de Danièle Lacourse afin de remettre à la Cinémathèque Africaine, les fichiers de conservation et à l’Institut fondamental d’Afrique noire – Cheikh Anda DIOP, des copies d’accès, à l’occasion du congrès annuel de la Fédération internationale des archives du film (FIAF) en mai 2025 à Montréal. Ainsi, la Cinémathèque Africaine veillera à migrer ces fichiers selon les normes de préservation numérique reconnues par le milieu pour en assurer la pérennité. L’IFAN, quant à lui, puisera dans les copies d’accès pour développer des projets de recherche, puis, dans un second temps, élaborera une journée d’étude autour de ce fonds, en incluant les pays concernés. Ce projet est accepté en août 2024 et s’amorce ensuite la numérisation impliquant notre responsable de la production et de la préservation numérique, Nicolas Martel. Près de 250 heures sont nécessaires pour numériser le matériel, en plus du temps consacré au transcodage et à l’archivage sur des rubans LTO.

C’est ainsi que le 1er mai 2025, un événement est organisé lors du congrès de la FIAF devant les congressistes (membres et associés de la Fédération), pour remettre le Fonds Danièle Lacourse à Léonce Tira, directeur de la Cinémathèque Africaine de Ouagadougou, à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Sénégal au Canada Gorgui CISS – à titre de représentant de l’Institut fondamental d’Afrique noire – Cheikh Anta DIOP, en présence de la cinéaste Danièle Lacourse et Nicols Martel, responsable de la production et de la préservation numérique à la Cinémathèque québécoise.

Le succès de Valorisation d’archives cinématographiques : un exemple de coopération, réside dans la complémentarité des trois partenaires et dans l’objectif commun qui nous unit : sauvegarder ce fonds afin de le valoriser. Ce qui a été accompli n’est qu’une première étape dans la volonté de rendre accessibles ces archives, puisque nous savons déjà que plusieurs chercheurs sont intéressés par ce matériel et que la tenue d’un colloque ou d’une journée d’étude est en discussion avec les partenaires. La suite est prometteuse pour le Fonds Danièle Lacourse!

Un grand merci à nos partenaires : la Cinémathèque Africaine de Ouagadougou et l’Institut fondamental d’Afrique noire – Cheikh Anta DIOP, à l’équipe de la Cinémathèque québécoise, ainsi qu’au ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec pour la contribution financière.

Photo d’entête : Maryse Boyce
Léonce Tira, directeur de la Cinémathèque Africaine de Ouagadougou – FESPACO, la cinéaste Danièle Lacourse, Élisabeth Meunier, directrice de la préservation et du développement des collections de la Cinémathèque québécoise, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Sénégal au Canada, Gorgui Ciss, Nicolas Martel, responsable de la production et de la préservation numérique à la Cinémathèque québécoise et Marcel Jean, directeur général de la Cinémathèque québécoise.

 

 

 

 

 

 

LES ATELIERS DU PATRIMOINE 2025

Dans le cadre de la 29ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagaougou (FESPACO), la Cinémathèque Africaine de Ouagadougou a tenu toute sa promesse pour la tenue effective des ateliers du patrimoine du FESPACO sous le thème : « La gestion professionnelle des archives cinématographiques et audiovisuelles dans les pays africains : accessibilité et valorisation des collections ». Pour cette éditions, dix-huit (18) communications ont été présentées avec un accent particulier sur les partages d’expériences.

Ténues du 24 au 26 Février 2025, il s’agit de la troisième session consécutive après les éditions réalisées en 2021 et 2023. Les ateliers du patrimoine ont connu la participation d’une cinquantaine de participants venus de 14 pays : Mali, Burkina Faso, Sénégal, Togo, Cote d’Ivoire, Cameroun, Mozambique, Afrique du Sud, France, Italie, Canada, Portugal, Angleterre, et Espagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Participation de la Cinémathèque Africaine à la 29e édition du Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO)

La Cinémathèque Africaine de Ouagadougou participe à l’édition 2025 du FESPACO à travers trois activités principales que sont : Les ateliers du patrimoine, Le Fespaco au musée (exposition), et Le Fespaco classics. À travers ces trois activités, l’objectif générale est de promouvoir et de valoriser le patrimoine cinématographique et audiovisuel dont elle dispose.

    1. Les ateliers du patrimoine

C’est une série d’ateliers et de panels su la gestion des archives audiovisuelles. Ces ateliers prévus pour se tenir du 24 au 26 février 2025 ont pour objectif de contribuer à une meilleure gestion des archives cinématographiques et audiovisuelles africaines. De façon spécifique il s’agit d’organiser des communications permettant des réflexions en vue d’une gestion plus professionnelle des archives :

  • Atelier 1 : Problématiques d’accessibilité et de mise en valeur des archives cinématographiques et audiovisuelles africaines
  • Atelier 2 : Impacts des ateliers du patrimoine, numérisation et restauration.

 

     2. Le Fespaco au musée

Il s’agit de la tenue d’une exposition professionnelle de costumes et des projections de films africains au Musée National du Burkina en collaboration avec l’association burkinabè des maquilleuses et des costumiers et le musée national.

Au programme :

  • une exposition professionnelle de costumes cinéma du 22 février au 01mars 2025;
  • des séances de projections cinématographiques 22 février au 01mars 2025.

 

    3. Le Fespaco classics

Il s’agit des séances de projection et d’animation autour de films africains restaurés. Une vingtaine de films africains sont concernés pour cette édition.

 

 

 

 

𝐋𝐞 𝐯𝐢𝐬𝐮𝐞𝐥 𝐨𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐞𝐥 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝟐𝟗𝐞 𝐞́𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐅𝐄𝐒𝐏𝐀𝐂𝐎 𝐝𝐞́𝐯𝐨𝐢𝐥𝐞́!

LE VISUEL DU FESPACO 2025 A ÉTÉ DÉVOILÉ CE MARDI 03 DÉCEMBRE 2024.

VOICI LE TEXTE EXPLICATIF DU VISUEL FESPACO 2025:

Une femme regarde droit dans l’objectif de la caméra, son regard à la fois serein et déterminé, fier et dénué de complexe. Inconnue, nommons-la « Je suis Afrique », mère de l’humanité. Dessinée pour ne se figer sur aucun visage particulier, elle incarne la diversité du continent : « Je suis Afrique », c’est tout le monde et personne à la fois. L’Afrique, c’est nous, en un pluriel infini.

La figure de « Je suis Afrique » est une opportunité pour mettre en avant le rôle central de la femme dans le monde et surtout dans les sociétés africaines. On peut évoquer les femmes cinéastes, productrices et actrices qui contribuent à faire rayonner les cinémas d’Afrique.

« Je suis Afrique » semble se cacher derrière les lettres du mot FESPACO, tout en nous observant. Son visage, partiellement dissimulé, invite notre imagination à combler les vides, à construire et à deconstruire une image complète. Le cinéma, c’est un peu cela : un jeu entre le visible et l’invisible. Un film nous dévoile une partie d’une histoire, nous laissant imaginer le reste, tel une fenêtre ouverte sur d’infinies réalités.

Son visage est un kaléidoscope de motifs tissés, un hommage aux richesses culturelles du continent. Pour cette 29ème édition, le FESPACO célèbre ces identités plurielles qui s’expriment à travers le cinéma, mais aussi à travers la musique, la danse, le théâtre et la mode. Chaque tissu raconte une histoire, chaque motif nous transporte dans une région spécifique : le Bogolan malien, le Kenté ghanéen, le Faso Danfani, le Koko Dunda burkinabè ou les boucles d’oreilles à motif masaï ou zoulou, témoignent de la vitalité et de la diversité de nos cultures. Chaque tissu africain, chaque motif, chaque couleur porte en lui une symbolique profonde, liée à l’histoire des peuples.

Le visuel traduit l’idée que le FESPACO est bien plus qu’un simple festival de cinéma. C’est un véritable rendez-vous de la création africaine.

Dessin visage : @microstocks

Graphisme : Gideon Vink

Semaine du cinéma chinois acte 2

La 2e édition de la Semaine du cinéma chinois est officiellement ouverte! 🎬
Le conseiller technique, Dr Dramane KONATÉ, représentant le Ministre d’État, ministre de la communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, a officiellement ouvert la 2e édition de la semaine du cinéma chinois.
Selon l’ambassadeur de la République de Chine, Son Excellence Monsieur Lu Shan, cette édition est une occasion de promouvoir le brassage culturel entre nos deux pays.
📆 La semaine du cinéma chinois se déroule du 19 au 23 septembre avec des projections prévues à Ouaga et à Bobo.
Restez à l’affût pour découvrir le meilleur du cinéma chinois et rejoignez-nous pour célébrer cette semaine spéciale de partage et de découverte!