Historique

Les premières idées de la préservation de la mémoire audiovisuelle apparurent avec la création de certains festivals (Journées Cinématographiques de Carthage, FESPACO, Festival International du film de Durban…) et associations de cinéastes (FEPACI). L’accroissement de la production de films africains avec des contenus basés sur les valeurs et identités culturelles africaines à amener les cinéastes à une prise de conscience sur la nécessité de conservation de ces images qui faisaient partie de leur patrimoine culturel. Cette position a été renforcée avec l’avènement de la conservation des images dans les pays occidentaux, et l’apparition de cinémathèques et archives du film. En 1966, lors du FESMAN, apparurent les premières inquiétudes sur la conservation des images africaines en Afrique. En 1970, la FEPACI dès sa création à Tunis, décide la constitution d’un stock de films africains à Ouagadougou et en 1973, lors de la 4ème assemblée générale, les cinéastes africains décidèrent de donner des copies de leurs films à la Haute Volta au vu de son engagement dans le cinéma. En 1985, le Secrétaire Général de la FEPACI Gaston KABORE lance une fois de plus un appel aux cinéastes africains pour céder des copies de leurs films à la future Cinémathèque africaine dont sa gestion sera au FESPACO au vu du nombre important de films qu’elle a pu stocker au fil de ses éditions. Les cinéastes devraient autoriser à faire le tirage d’une copie de leur film.

En 1988, la FEPACI en collaboration avec le FESPACO entame le processus de la réalisation de la cinémathèque africaine. La cinémathèque fut effectivement créée en 1989. L’exécution du projet et sa gestion sont confiées au Secrétariat Général Permanent du FESPACO.

Le dossier a rencontré du succès auprès des partenaires avec l’adoption d’une première résolution en 1991 par les Chefs d’Etats de la Francophonie réunis au palais de Chaillot (Paris) et une autre résolution de soutien en 1993 adoptée par les ministres africains de la culture.

A l’occasion de la 14ème édition du FESPACO en 1995, la CAO est inaugurée, marquant la volonté du Burkina Faso, des cinéastes africains et des partenaires de préserver et de valoriser le patrimoine cinématographique africain.

La Cinémathèque africaine de Ouagadougou est une institution publique de l’Etat, placée sous la tutelle du FESPACO et affiliée à la Fédération Internationale du Film (FIAF) depuis 1994.

Nos films :

La Cinémathèque Africaine de Ouagadougou